Sources primaires canadiennes à utiliser en classe   # of visitors
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La méthode historique
I. L'historien choisit un sujet aux fins d'enquête

L'historien veut savoir ce qui s'est produit et pourquoi cela s'est produit; par exemple, pourquoi la police a usé de force envers les Sikhs qui tentaient d'immigrer au Canada en 1914.

II. L'historien applique la méthode historique

Après l'événement historique, l'historien recueille les vestiges et les sources qui ont survécu, il analyse et critique la source, choisit et organise l'information, et consigne son interprétation de l'événement.


1. L'historien cherche des preuves ou des faits probants

L'historien recueille tous les vestiges ou les documents qui contiennent de l'information sur un événement historique en se fiant fortement aux sources primaires et secondaires. Une source primaire est la preuve d'un témoin oculaire - quelqu'un qui était présent lors des événements décrits. Une source secondaire est la preuve de quiconque n'a pas été un témoin oculaire.

2. L'historien établit les faits

L'historien évalue les sources primaires et secondaires pour déterminer la valeur de la preuve qu'elles contiennent. Ces sources renferment non pas l'événement lui-même, mais ce que le témoin ou l'auteur a perçu à propos de l'événement. Pour essayer de déterminer la valeur d'une source, l'historien doit garder à l'esprit le point de vue du témoin ou de l'auteur et prendre en considération la fiabilité de la source. L'historien cherche la concordance de deux ou plusieurs témoins indépendants.

3. L'historien sélectionne des faits

Généralement, la quantité d'information disponible dépasse ce qu'une personne peut utiliser. L'historien décide des faits pertinents à l'étude et rejette le reste.

4. L'historien organise les faits

L'historien organise les faits de manière significative.

5. L'historien interprète les faits

L'historien présente une explication de ce qui s'est produit et de la raison pour laquelle l'événement s'est produit. L'exposé de faits devrait contenir des références aux sources pour fournir une preuve. L'historien utilise les faits et les renseignements figurant dans les documents pour faire des inférences et des généralisations et proposer une interprétation.

III. Le passé - La recherche de preuves ou de faits probants

Les événements uniques du passé sont exceptionnels et accessibles à l'historien seulement au moyen de sources historiques qui ont survécu (vestiges physiques, rapports verbaux, documentation illustrée ou documents écrits - la matière première de l'histoire). L'histoire provient de la preuve fournie par l'analyse et l'évaluation critiques de ces documents.

Un scientifique :
- est témoin de l'événement réel;
- peut répéter une expérience;
- essaie d'être aussi objectif que possible.

Un historien :
- voit non pas l'événement, mais les vestiges de l'événement;
- ne peut recréer l'événement;
- présente des conclusions subjectives.

Le créateur de chaque type de preuve provenant du passé a émis un point de vue ou un préjugé (cadre de référence) que l'historien doit prendre en considération quand il analyse et évalue la source.

1. Vestiges physiques
Routes, temples, poterie, armes, aliments, ustensiles, lieux de bataille, etc.

2. Rapports verbaux
Légendes, ballades, entrevues, enregistrements.

3. Documents visuels
Tableaux, photos, films, vidéos, sculptures.

4. Documents écrits
Journaux personnels, mémoires, autobiographies, lettres, discours, dépêches       diplomatiques, dépliants, journaux.

IV. Le présent - L'historien

Le passé est toujours perçu et interprété à partir du point de vue du présent. Tout comme le cadre de référence du créateur d'une source primaire influence son interprétation d'un événement, le cadre de référence de l'historien influence l'interprétation qu'une personne fait du passé. 

1. Connaissances préalables
Les connaissances et les expériences façonnent la compréhension de l'historien envers ce qu'il voit ou ce qu'il lit.

2. Valeurs et croyances personnelles
Discours libre, censure; individualité, conformité; spiritualisme, matérialisme; coopération, compétition; orienté vers le présent, orienté vers le futur; ce qui est bon, ce qui est mauvais; ce qui est vrai, ce qui est faux; ce qui est laid, ce qui est beau; ce qui est précieux, ce qui est sans valeur.

3. Préjugés
Nationaux, régionaux ou locaux; politiques; religieux; raciaux ou ethniques; professionnels; économiques; fondés sur le sexe d'une personne; liés à l'âge, à la situation familiale, aux influences historiques, à l'éducation, à l'influence de la famille et des amis.

4. Philosophie de l'histoire
Il existe de nombreuses façons permettant d'interpréter des événements historiques et de décider ce qui les a provoqués (le bien contre le mal, le progrès, la montée et la chute des civilisations, la lutte pour la survie, l'Empire du fleuve Saint-Laurent, l'approche biographique, de la colonie à la nation, la frontière Nord, la croissance de la liberté).

V. L'historien rédige un compte rendu sur l'événement historique

L'historien tente de reconstruire le passé en tenant compte de la preuve recueillie. Les conclusions sont fondées sur l'évaluation des sources, ainsi que sur la sélection et l'interprétation des faits. Toutes les interprétations de faits sont contestables. La valeur du rapport dépend de la qualité des sources et de leur nombre, ainsi que de l'habileté d'analyse et de l'aptitude à écrire de l'historien. Les interprétations multiples découlent de l'influence réciproque de l'historien et de la preuve tirée du passé.


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